Notre héritage celtique.

 



Notre héritage celtique

_____


« Peu de formes de Christianisme ont offert un idéal de perfection chrétienne aussi nette que l’Église Celtique des sixième, septième et huitième siècle. Nulle part, peut-être, Dieu n’a été mieux célébré en esprit ». (Ernest Renan).

La Communauté des Vieux-Catholiques Traditionnels en Grande-Bretagne est légitimement fière de ses anciennes racines, où la chrétienté a atteint ses rivages dans les temps les plus anciens. Durant la plus grande partie du premier millénaire, il y avait eu trois expressions du Christianisme qui formait en totalité une église unie, Une, Sainte, Catholique et Apostolique : l’Église Grecque Orientale, l’Église Latine occidentale et l’Église Britannique Celtique. L’ancienne Eglise Britannique a été souvent chassée de Grande Bretagne, souvent avec une grande violence, par l’Église Romaine.

La Communauté des Vieux-Catholiques Traditionnels en Grande-Bretagne et en Frqance s’efforce de retourner à une période faste dans l’histoire de l’Église, bien antérieure à Vatican I et même à Trende, quand la maxime de Saint Vincent de Lérins s’avérait appliquée, c’est-à-dire quand l’Église suivait « ce qui avait toujours été cru, partout et par tous ». Notre propre héritage chrétien et celtique offre cette espace sûr qui le vit quotidiennement, aussi bien sur un plan théologique que spirituel. C’est un héritage dont le peuple britannique peut être fier, même durant les plus sombres années de l’histoire, quand la lumière de la foi progressait très faiblement dans toute l’Europe, l’Église Celtique Britannique resplendissait brillamment comme un phare pour le reste du monde. En outre, l’Église n’avait été jamais aussi vibrante spirituellement qu’elle ne le fut durant des siècles en Grande Bretagne, voyant émerger des lumières brillantes telles que Saint Patrick, Sainte Colomba, Saint Colomban, Saint Aidan et Saint Cuthbert, et des centres aussi spirituels que Lindisfarne et Iona.

L’Église Celtique met toujours plus emphase sur la communauté que sur l’organisation ou l’institution. Elle célébrait la bonté et la beauté de la nature comme la création de Dieu et elle recherchait toujours à la protéger et à la nourrir, et elle célébrait le caractère sacré de la terre elle-même. L’Église Celtique était toujours établie en de petites communautés, et, différemment du reste de la Chrétienté, il n’existait pas de fossé entre le clergé et les laïcs. Les monastères étaient gérés par des Abbés et des Abbesses qui étaient souvent des laïcs, ayant fait le choix de vœux religieux et permanents.

Le clergé celte percevait son rôle comme s’identifiant avec le peuple. Ils considéraient leur ministère sensiblement pastoral et missionnaire, plutôt que l’organisation et l’administration d’une institution religieuse, et, contrairement aux autres européens, ils renoncèrent à des vêtement élaborés, des logements et des styles de vie, préférant ceux d’un style de vie simple et humble. Le presbytre celte était un « anam cara » (ami de l’âme ) qui agissait comme guide spirituel, conseiller et confesseur. Il était pour le peuple une personne sage, qui était toujours disponible pour donner un conseil ou un encouragement, un chemin ou un bon conseil. Il travaillait et vivait parmi eux, vivant du travail de ses mains, comprenant qu’il était réellement là pour servir les autres, et non pour être servi, pour être vraiment le serviteur des serviteurs de Dieu. C’est ce que nous nous efforçons de faire encore aujourd’hui dans nos paroisses et communautés.

Une des caractéristiques de l’Église Celtique était la pratique de « la Vie Sacramentelle ». Si un Sacrement est défini comme un signe extérieur de grâce profonde, ensuite la vie sacramentelle est la démonstration de sa propre vie, et la manière de vivre, que le croyant est rempli par la Grâce, par la présence de la Parole vivante et par l’Esprit-Saint. C’est un signe, un témoin pour le monde. C’est ainsi que le Christ l’a nommé, mettant la lumière sur le chandelier.

Parmi les liturgies autorisées dans notre Eglise, l’une d’elle est l’ancien rite celtique, une mise à jour du Missel Lorrha-Stowe du VIème siècle, un rite qui démontre l’amour celtique de la Parole, la dévotion à la Sainte Trinité et une profonde spiritualité.

En accord avec l’enseignement apostolique, c’était toujours un trait de l’Église Celtique d’être toujours hospitalière, et ainsi, toute personne baptisée est bienvenue pour venir et se rejoindre notre office, qui est à la fois ancien et nouveau pour certains.