Le
Rédempteur vient…
Vous
est-il déjà arrivé de vous demander ce que dirait Jésus s’il
revenait parmi nous ?
C’est
sûr qu’il serait-il surpris en considérant les églises, les
paroisses et les chrétiens d’aujourd’hui ! Sans doute,
hocherait-il la tête, ferait quelques remarques dont il a le secret,
sans oublier d’encourager et de fortifier, comme toujours…
Le
dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, contient sept lettres que
le Christ élevé à la gloire dicte à Jean, le visionnaire. Ce sont
des messages destinées aux communautés chrétiennes de l’Asie
Mineure de la fin du 1er
siècle.
Alors,
imaginons qu’une de ces lettres, celle pour l’Église de
Philadelphie (Apocalypse
3:7-13)
soit adressée à chacune et chacun d’entre-nous…
Lisons
ce texte :
« Écris
à l'ange de l'Église de Philadelphie :
Voici
ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David,
celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne
n'ouvrira :
Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu a peu de
puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié
mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut
fermer.
Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui
se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les
ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai
aimé.
Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en
moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur
le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.
Je
viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta
couronne.
Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le
temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus ; j'écrirai sur lui le
nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle
Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom
nouveau.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit
dit aux Églises.»
Je
connais tes oeuvres. Voici, parce que tu a peu de puissance, et que
tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis
devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.
Voici,
je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et
ne le sont pas, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, se
prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé. Parce que
tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai
aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier,
pour éprouver les habitants de la terre.
Je
viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta
couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le
temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus ; j'écrirai sur lui le
nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle
Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom
nouveau.
Que
celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
« Je
connais ton activité : je sais que tu as peu de force ».
A priori, cela n’a pas l’air d’un compliment et on entend « tu
n’es qu’une petite nature »…
Mais en dépit de ta faiblesse, tu es resté fidèle à ma parole et
tu ne m’as pas renié, dit Jésus. Malgré les tempêtes et les
épreuves, malgré toutes les tentations à laisser tomber la foi,
malgré le grand nombre de ceux qui ont renoncé, toi, tu as tenu
bon.
Voilà
le premier constat qui fait plaisir à entendre. Le peu de force, le
petit nombre et le faible impact de la communauté n’empêchent pas
de rester fidèle.
Cette
fidélité à la Parole du Christ a un avenir…
« J’ai
ouvert une porte devant toi, que personne ne peut fermer »
dit Jésus. Cette porte, mystérieuse, c’est l’accomplissement
des promesses faites : le Royaume à venir, la nouvelle
Jérusalem que Dieu va réaliser.
L’unique
raison de cette fidélité qui fait ouvrir les portes, c’est
l’amour du Christ. « Ils
reconnaîtront que je t’aime »
dit-il. C’est là la force qui rend forts ceux qui sont aimés.
Même les adversaires du Christ seront convaincus de leur erreur et
finiront par rendre honneur à veux qui sont restés fidèles. Ici,
dans la lettre, sont nommés les Juifs qui n’ont pas voulu
reconnaître le Messie, qualifiés sans ménagement de « menteurs »
et « d’assemblée
de Satan ».
Aujourd’hui,
cela pourrait être les incroyants ou les indifférents, tous ceux
qui estiment que la foi en Dieu ne vaut rien et ne les regarde pas.
Mais, en réalité, le Christ a ouvert la porte et toute l’humanité
est invitée à entrer. Là où nous avons tendance à élever des
murs, le Christ construit les ponts.
Au
coeur de la lettre, il y a le message de l’Avent.
« Je
viens bientôt ! »
dit Jésus à son Eglise restée fidèle, à nous aujourd’hui. Il
est déjà venu, né à Bethlhéem, il y a bien longtemps. C’est
lui dont nous allons fêter l’anniversaire dans quelques semaines.
C’est lui qui est « avec
nous tous les jours jusqu’à la fin du monde »,
comme il l’a promis. C’est lui qui reviendra pour accomplir ce
qu’il a commencé.
Voilà
ce que le Christ glorieux dit à l’Église de Philadelphie, à une
époque et dans un contexte très différents des nôtres. Son
message reste le même aujourd’hui, plein de promesses qui
permettent d’espérer. Pas simplement que, dans ce monde et dans
notre vie, tout aille un peu mieux, mais espérer et attendre ce
monde nouveau dont le Christ détient les clefs.
Cet
espoir fou nous encourage à tenir bon malgré nos impatiences, nos
faiblesses et nos infidélités, pour faire de nous ce que la lettre
nomme une « colonne »
dans le temple de Dieu. On dira des hommes et des femmes qui auront
leur place, une place de choix, dans le peuple de Dieu.
« Je
viens bientôt ! »
dit Jésus.
Même
si, dans notre vie, beaucoup de portes sont fermées et verrouillées,
même si nous avons des épreuves à traverser, une dernière porte
reste ouverte : celle que le Christ a déjà franchie et qui
mène à Dieu.
Avec
le peu de force que nous avons, nous sommes encouragés à rester
fidèles jusqu’au grand passage vers la lumière.
« Tiens
fermement ce que tu as, afin que personne ne te prenne ta couronne de
victoire ».