lundi 23 septembre 2024

Sommes-nous prêts ?

 


Supposons que tu viennes déposer ton offrande à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel ; va premièrement te réconcilier avec ton frère et alors seulement reviens présenter ton offrande. (Matthieu 5 :23).

Nous aimons à nous représenter par l’imagination que nous sommes tout prêts, tout équipés pour le travail de Dieu. En réalité, la préparation est elle-même un travail assidu et prolongé, mais indispensable. Il faut se préparer et se préparer encore.

Un jeune chrétien est ardent à venir présenter à Dieu l’offrande de son héroïsme, de son sacrifice. Cet enthousiasme naturel est ce qui attire le plus les jeunes à Jésus-Christ. Jésus veut mesurer la valeur de cet enthousiasme. “Laisse là ton offrande ; va premièrement te réconcilier avec ton frère.” 

Pour nous préparer comme il faut, il est nécessaire que nous laissions l’Esprit de Dieu scruter nos sentiments les plus secrets. L’héroïsme ne suffit pas. Il faut purifier nos cœurs de tout ce que nous cachions à Dieu. Il ne suffit pas de reconnaître vos péchés, il faut les confesser et les réparer. Êtes-vous prêt à obéir à votre Maître, quelle que soit l’humiliation de votre amour-propre ?

Dès que vous apercevez en vous le moindre péché, n’hésitez pas à le mettre au jour. Puisque l’Esprit de Dieu vous l’a signalé, il vaut la peine d’y porter remède. Vous vous attendiez à quelque grand sacrifice. Dieu vous indique une toute petite chose que vous devez abandonner, mais cela suppose quand même que vous devez jeter par terre la citadelle de votre égoïsme, de votre prétendu droit sur vous-même. Il le faut. Dieu l’exige.



mercredi 18 septembre 2024

Mise en garde concernant "L'Abbé Gaëtan Louis Marie".

 


Dernièrement, j'ai reçu via Facebook, une candidature pour le moins surprenante, venant d'un individu belge..

"Je vous écris pour vous faire part de ma demande à rejoindre la Société des Vieux-catholiques traditionnels. Vous connaissez mon dévouement, mes oeuvres missionnaires dans les campagnes en Belgique, ma fidélité à l'Evangile, à la doctrine et en toute conformité fidèle à la Sainte Tradition de la Foi Une, Sainte, Catholique et Apostolique du premier millénaire professée par Mgr Mathew. Par mon présent message, je sollicite votre bienveillance, nous qui nous suivons fraternellement, de pouvoir appuyé ma demande et me permettre de rejoindre la société pour laquelle vous êtes représentant en France. Dans l'unique but de suivre le Christ en vérité, stabilité et obéissance, prêt à accepter les tâches qui me seraient confiées selon la volonté de Dieu. Je souhaiterais pouvoir continuer mon apostolat dans cette nouvelle famille spirituelle, en tant que missionnaire apostolique en Wallonie. Je remets maintenant la décision sous la conduite de l'Esprit Saint. Veuillez vous assurer de mon plus grand dévouement. Salutations respectueuses et fraternelles en Christ. PS : je suis prêt à vous envoyer mon dossier utilement…."

Il se présente comme émanant d'une église "vieille-catholique stévenniste", mais le parcours de ce brave garçon est pour le moins assez fantaisiste et je l'intérroge à ce sujet :

"Qui êtes-vous vraiment ? J'ai pu voir successivement un Gaëtan Bovy responsable dans la recherche des OVNIS, un Mgr Gaëtan Vianney archevêque, un Gaëtan Bovy, fermier d'une ferme pédagoique et un Abbé ? Je dois dire que je m'y perds un peu..."....

La réponse de l'Abbé Gaëtan-Louis Marie ne se fait pas attendre...



"Oula, alors oui. Il faut faire le tri ! Je Reviens… Concernant les ovnis. Je m'y intéressais depuis l'adolescence. Quand je suis devenu prêtre, je l'ai étudié d'un point vue anges déchus, c'est un intérêt que j'ai dans un cadre de recherche. Concernant mon nom Mgr Gaëtan Marie Vianney. C'était mon ancien nom. N'oubliez pas également que je fus sacré le 29 janvier 2017. Je fus évêque dans l'Eglise Stevenniste. Mais depuis lors, je me présente volontier par humilité et simplicité comme prêtre de campagne. Concernant la ferme, c'était une reprise familiale, mais la vocation étant plus forte, j'ai préféré me consacrer entièrement au ministère. Abbé ? C'est le titre des prêtres traditionnels. Je n'aime pas être appelé "Père"…. Mais je suis responsable devant Dieu de mon chemin. Je préfère encore rester indépendant si Dieu le veut. "

Il me parle ensuite d'un Mgr Brian Brel, un Africain avec qui il était en pourparler, mais en vain...

"Je n'ai plus aucune nouvelle de Mgr Bryan. Je suis approché d'un évêque que je connais depuis longue date. Nous discernons…..."

Il se dit, à présent, "gallican" ou "stévenniste", suivant ses humeurs. Comme il me l'avait demandé, je lui ai envoyé un dossier de candidature. Pour toutes réponses, il m'a bloqué sur Facebook, et tant mieux ! En fait, ce brave garçon, âgé d'une trentaine d'années, quelque peu perdu et esseulé, qui n'a vraissemblablement aucun bagage théologique, recherche une étiquette d'église.

Cela nous amène à écrire et à faire une mise au point concernant le ministère dans notre Eglise. 

Nous examinons les candidatures avec le plus grand soin. Nous ne pouvons que conseiller à ce monsieur, tout d'abord, en toute sincérité, de faire quelques études en théologie dans une université et de réfléchir, dans le plus grand discernement et la prière, sur ses réelles motivations.










vendredi 6 septembre 2024

Dieu et l'Amour.

 


En ces temps plutôt troublés, je me suis posé la question de ce qui avait pu amené les hommes à une telle situation. La réponse s’avère bien difficile à trouver. Après avoir prié et médité, j’en suis arrivé à une conclusion.

Et si la solution à tous les problèmes de ce monde ne se trouvait pas dans le monde de l’Amour et de l’unité, un monde où il n’y aurait pas de problèmes ? A de nombreuses reprises, dans les Saintes Ecritures, on insiste sur la nécessité pour nous de vivre dans ce monde de l’Amour, avec le Christ, de nous immerger dans cette conscience qui embrasse tout et de nous y maintenir.

Pour cela, nous devons nous débarrasser de la crainte, « car celui qui craint n’est pas parfait en amour », nous dit Saint Jean dans sa Première Epître. Si nous ne pouvons voir Dieu (car « Personne n’a jamais vu Dieu »), du moins, pouvons-nous le trouver dans nos frères. Car Dieu peut résider dans chacun d’entre eux. Tout ce passage si clair de cet épître ne peut se comprendre que si nous admettons cette présence réelle de Dieu dans tous les êtres et non seulement dans les créatures humaines.

La présence de Dieu doit être universelle ou alors, l’existence de l’univers n’a pas de sens comme tel. Bien des penseurs chrétiens, surtout dans l’Église d’Orient, ont eu cette idée que la création était comme un tout, et que toute cette création devait être portée à son degré le plus parfait pour que l’élévation de l’homme à la divinité prenne place dans une apothéose générale de gloire.

Dans ce monde moderne promis au matérialisme et à la lutte entre les hommes, ce monde qui doute de l’existence de Dieu, comment pouvoir parler de Dieu comme Amour ? N’est-ce pas le problème causé par la dysharmonie apparente du monde qui permet au méchant de triompher, alors que l’innocent est accablé, qui a poussé les hommes de notre occident chrétien à se révolter et à douter ?

Diderot, l’un des athées les plus virulents du 18è siècle, a posé le problème dans sa « Lettre pour les aveugles ». Il est certain que, pour ceux qui n’ont pas su trouver en eux, par leurs expériences spirituelles, en dehors d’eux par une plus juste compréhension des réalités qui se cachent sous les apparences, pour ceux qui croient en un Dieu Créateur extérieur au monde et extérieur à l’homme, un Dieu auquel on reconnaît les attributs de la toute puissance et de la compassion infinie, de la justice, il y a lieu d’être troublé et de se demander comment Dieu nous aime et comment on peut avoir confiance dans nos destines morales et spirituelles.

Combien différente est notre vision du monde, comme elle nous fait comprendre et tout accepter… Dieu n’est pas extérieur au monde. Le monde n’est pas comme un objet que le potier a formé et qui depuis n’a plus besoin de celui qui l’a fait. L’homme n’est pas un étranger à Dieu, un enfant d’adoption qui n’est jamais certain d’avoir mérité de s’appeler un Fils. La destinée n’est pas un hasard incontrôlable et incompréhensible, devant lequel Dieu lui-même est sans ressources.