vendredi 6 septembre 2024

Dieu et l'Amour.

 


En ces temps plutôt troublés, je me suis posé la question de ce qui avait pu amené les hommes à une telle situation. La réponse s’avère bien difficile à trouver. Après avoir prié et médité, j’en suis arrivé à une conclusion.

Et si la solution à tous les problèmes de ce monde ne se trouvait pas dans le monde de l’Amour et de l’unité, un monde où il n’y aurait pas de problèmes ? A de nombreuses reprises, dans les Saintes Ecritures, on insiste sur la nécessité pour nous de vivre dans ce monde de l’Amour, avec le Christ, de nous immerger dans cette conscience qui embrasse tout et de nous y maintenir.

Pour cela, nous devons nous débarrasser de la crainte, « car celui qui craint n’est pas parfait en amour », nous dit Saint Jean dans sa Première Epître. Si nous ne pouvons voir Dieu (car « Personne n’a jamais vu Dieu »), du moins, pouvons-nous le trouver dans nos frères. Car Dieu peut résider dans chacun d’entre eux. Tout ce passage si clair de cet épître ne peut se comprendre que si nous admettons cette présence réelle de Dieu dans tous les êtres et non seulement dans les créatures humaines.

La présence de Dieu doit être universelle ou alors, l’existence de l’univers n’a pas de sens comme tel. Bien des penseurs chrétiens, surtout dans l’Église d’Orient, ont eu cette idée que la création était comme un tout, et que toute cette création devait être portée à son degré le plus parfait pour que l’élévation de l’homme à la divinité prenne place dans une apothéose générale de gloire.

Dans ce monde moderne promis au matérialisme et à la lutte entre les hommes, ce monde qui doute de l’existence de Dieu, comment pouvoir parler de Dieu comme Amour ? N’est-ce pas le problème causé par la dysharmonie apparente du monde qui permet au méchant de triompher, alors que l’innocent est accablé, qui a poussé les hommes de notre occident chrétien à se révolter et à douter ?

Diderot, l’un des athées les plus virulents du 18è siècle, a posé le problème dans sa « Lettre pour les aveugles ». Il est certain que, pour ceux qui n’ont pas su trouver en eux, par leurs expériences spirituelles, en dehors d’eux par une plus juste compréhension des réalités qui se cachent sous les apparences, pour ceux qui croient en un Dieu Créateur extérieur au monde et extérieur à l’homme, un Dieu auquel on reconnaît les attributs de la toute puissance et de la compassion infinie, de la justice, il y a lieu d’être troublé et de se demander comment Dieu nous aime et comment on peut avoir confiance dans nos destines morales et spirituelles.

Combien différente est notre vision du monde, comme elle nous fait comprendre et tout accepter… Dieu n’est pas extérieur au monde. Le monde n’est pas comme un objet que le potier a formé et qui depuis n’a plus besoin de celui qui l’a fait. L’homme n’est pas un étranger à Dieu, un enfant d’adoption qui n’est jamais certain d’avoir mérité de s’appeler un Fils. La destinée n’est pas un hasard incontrôlable et incompréhensible, devant lequel Dieu lui-même est sans ressources.



jeudi 22 août 2024

Quand on prie...

 


Toi, quand tu pries, entre seul dans ta chambre, comme fit Élisée, ferme bien ta porte et alors prie ton Pare qui est là, avec toi, dans ta solitude cachée. (Matthieu 6 :6).

Jésus n’a pas dit : “Rêve au sujet de ton Père céleste, dans ta solitude cachée”, mais bien « Prie ton Père ».

La prière véritable suppose un grand effort de volonté. Une fois dans notre chambre, une fois la porte fermée, le plus difficile, c’est de prier. Notre pensée ne se laisse pas discipliner, et ce qui fait d’abord obstacle à la prière, c’est la sarabande échevelée de toutes nos idées vagabondes. C’est là qu’il faut lutter avec énergie, pour balayer toute cette rêvasserie, pour concentrer toute notre pensée, pour prier enfin de toute notre volonté.

Il nous est bon d’avoir un endroit à nous pour nous recueillir. Mais dès que nous y sommes, toutes sortes de pensées importunes nous assaillent comme des mouches: « Il faut faire ceci… il faut faire cela… ». Jésus nous dit bien : « Ferme bien ta porte. » Cela veut dire avant tout : « Ferme ta pensée à toutes ces mouches vagabondes, et ne pense plus qu’à Dieu. » Dieu est là, présent dans notre solitude, et Il nous voit, non pas comme nous nous voyons nous-mêmes, ni comme les autres nous voient, mais tels que nous sommes. Dans ce sanctuaire intérieur, nous ne pouvons plus douter de Dieu, il devient pour nous la certitude suprême. C’est là, et là seulement, nous dit Jésus, que nous rencontrons notre Père céleste. A peine entrés, nous voyons qu’Il est là. Apprenez à lui apporter toutes vos préoccupations. En vous réveillant le matin, laissez Dieu entrer en vous ; votre journée en dépend. Priez votre Père qui est là, dans votre solitude cachée, et tous vos actes, toutes vos paroles porteront aux autres la présence de Dieu.



vendredi 16 août 2024

Célébration des Vêpres de l'Assomption 2024.

 

Pélerinage de l'assemblée vers le Calvaire.

La Maman de Gaël lit un texte avant de déposer des fleurs à l'endroit où reposent les cendres de son fils.


Hier soir, en ce 15 Août et à l'occasion de la Fête de l'Assomption, nous nous sommes retrouvés dans la Montagnette, au Calvaire du Mas de Gratte-Semelle, afin de  célébrer les Vêpres.

La pluie s'était invitée, mais nous ne nous sommes pas laissés décourager, animés par la foi.

Cette émouvante cérémonie avait également pour objet de célébrer le souvenir de la disparition tragique et soudaine. Il y a un an jour pour jour, Gaël naissait au Ciel.

Après le chant du Magnificat et la prière du Chapelet tout au long de la montée vers le Calvaire où reposent les cendres de Gaël, nous avons prié. La Maman de Gaël nous a lu plusieurs petits textes au milieu d'une assemblée particulièrement émue.

Le Right Reverend Serge lut l'Evangile, tout en soulignant le rôle de la Sainte Vierge Marie dans la vie de notre Seigneur. En toute maman, la foi de Marie peut se manifester.

Des fleurs furent déposées ainsi d'une bougie au pied de la Croix, nous rappelant son ardent souvenir toujours présent.

Après la bénédiction finale, nous sommes redescendus en chantant un Alleluia.

Nous avons ensuite cloturé la cérémonie en partageant un repas préparé par plusieurs membres de la famille.

Un grand merci à toutes et à tous pour ce beau partage fraternel, rempli d'émotion et de spiritualité.


mercredi 7 août 2024

Prier dans la Maison du Père.

 


Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? (Luc 2 :49).

L’enfance du Seigneur ne fut pas un « âge mûr » prématuré ; elle est un état éternel. Suis-je un enfant de Dieu, innocent et saint, comme mon Seigneur et Sauveur ? Est-ce que je me considère comme vivant dans la maison du Père ? Est-ce que le Fils de Dieu vit en moi, comme dans la maison de son Père ?

Dieu est la réalité permanente et chaque moment de la vie m’apporte ses ordres. Suis-je toujours en contact avec la réalité divine, ou bien est-ce que je prie seulement quand les choses vont mal ? J’ai à m’identifier au Seigneur dans une sainte communion, une communion dont plusieurs n’ont aucune idée « Je dois m’occuper des affaires de mon Père » – vivre, maintenant, dans sa maison.

Appliquez cet enseignement à vos circonstances personnelles. Votre vie est-elle un reflet de la vie du Seigneur, au point que vous soyez simplement un enfant de Dieu, parlant librement et continuellement à son Père et convaincu que tout ce qui vous arrive vient de lui ? Le Fils éternel habite-t-il en vous comme dans la maison du Père ? Sa grâce rayonne-t-elle à travers vous, sur votre famille, sur votre travail, sur votre entourage ? Avez-vous été surpris par les circonstances que vous traversez ? Ne vous en inquiétez pas, cela fait partie de l’œuvre que le Fils de Dieu veut faire en vous, pour votre sanctification. Laissez-le faire, restez seulement en communion parfaite avec Lui.

La vie de votre Seigneur doit devenir votre vie. Il faut qu’il vive et agisse en vous comme il agissait et vivait au milieu des hommes.